Alphonse vient me voir à son arrivée. Il me dit que Roger a dit que je me traînais les pieds, que je n'étais là que pour me tirer des heures et que dès que le chef serait de retour, je serais tout juste utile.
Je serrais les dents. J'ai été frustrée toute la journée à cause de cette simple phrase.
C'est seulement le soir, en parlant avec mon homme que j'ai fini par décanter.
"C'est Alphonse qui t'a dit ça? Tu m'as pas dit qu'il était une maudite mémère? Si ça se trouve, il t'a dit ça juste pour te monter contre Roger."
Il n'a peut-être pas tord.
Roger était là ce matin. Rien de différent chez lui.
Ça me tire de l'énergie ce genre de racontage. Un tel à dit ça, l'autre à dit ceci. Qui dit vrai?
Le boulanger, qui est un vieux parisien, m'a simplement fait remarquer que Roger fait ça pour se "protéger". Il sait que le travail disponible sera moins important quand le chef sera de retour.
Ce n'est pas une raison pour me tirer dans le dos!!!! Ce qui me frustre le plus dans cette histoire c'est qu'il y a 3 ans, j'étais le bras droit du chef. C'est MOI qui a pris les cordeaux le temps de son congé de paternité pour son 2e enfant. Et maintenant, je deviendrais une petite main d'oeuvre? Au même titre qu'un étudiant tout frais sortis de l'école? No way!!!
Avant le congé de paternité, j'ai fait profil bas car je savais que si je tirais la couverture pour avoir mon 40 heures, je me retrouverais seule pour faire tout le travail durant 5 longues semaines. Comme ça ne sera plus le cas, je vais faire valoir mes droits. Kit à appeler les normes du travail s'il le faut.
J'adore mon métier mais les relations imposées (collègues) qui viennent avec m'exaspèrent parfois. :(
Ne t'arrête pas trop à ces dires. Continue à faire ton bon travail et envoi le paitre, il a peur à ses fesses. Je sais que c'est tannant ce genre de tipe. Attend le retour du chef et tu verras par la suite. Courage. Mamylulu
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